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Child Physiotherapy

Pathologies fréquentes en kinésithérapie pédiatrique

Pathologies fréquentes: Notre clinique
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Plagiocéphalie

La plagiocéphalie est une déformation du crâne du nourrisson lui conférant une forme asymétrique. Dans la grande majorité des cas, il s’agit d’une anomalie bénigne qui se résorbe avant l’âge de deux ans et résulte de la position couchée sur le dos du bébé. La plagiocéphalie dite positionnelle se caractérise par un aplatissement de l’occiput du côté correspondant à l’orientation de la tête pendant le sommeil, d’où l’expression de syndrome de la tête plate. La tête du nourrisson prend alors la forme d’un parallélogramme. Une étude dont les résultats sont relayés par la Société canadienne de pédiatrie montre que 19,7 % des nourrissons présentent une plagiocéphalie positionnelle à l’âge de quatre mois, puis seulement 3,3 % à 24 mois.


Les causes de la plagiocéphalie positionnelle ne sont pas encore tout à faire établies et font débat. Plusieurs éléments sont suspectés comme facteurs favorisants. Outre la position horizontale sur le dos (décubitus dorsal) pour dormir et le fait de dormir la tête du même côté, d’autres facteurs de risque de plagiocéphalie sont nettement identifiés. Les garçons sont plus atteints que les filles, près de 3/4 des nourrissons qui présentent une plagiocéphalie positionnelle étant en effet des garçons. Ceci s'explique par leur plus faible activité dans les premiers mois de la vie, avec des périodes d’éveil sur le ventre pas assez fréquentes (moins de trois fois par jour). Les chercheurs ont aussi identifié comme facteur de risque la place d’aîné dans la famille, un torticolis qui limite la rotation du cou, ainsi que l’alimentation exclusive au biberon. La prématurité est également un facteur de risque déterminant.


La prévention et le traitement sont liés. Le risque de survenue de déformations crâniennes peut être réduit en multipliant les positions du nourrisson et les orientations de sa tête. Pendant les phases de sommeil, en position allongée sur le dos, lorsque le bébé montre une nette préférence pour le même côté, la technique pour l’encourager à tourner la tête consiste à changer l’orientation du bébé dans le lit en alternance chaque jour, vers la tête ou le pied du lit. Rappelons à nouveau que le décubitus dorsal permet de limiter le risque de mort subite et ne doit pas être remis en cause en raison d’une affection bénigne souvent résorbée dès l’âge de deux ans !


Pendant ses phases d’éveil, il faut placer le bébé dans des positions variées et le placer couché sur le ventre pendant 10 minutes plusieurs fois par jour. Cette position aide au développement de la musculature cervicale.


Vous pouvez également :

  • alterner les côtés pour le biberon ainsi que dans le portage.

  • Eviter de bloquer l’enfant dans des chaises, maxicosi, relax … (Maximum 20 minutes par jour dans le maxicosi).

  • Favoriser un maximum le tapis de jeu.

  • N’hésitez pas à e, votre enfant aura tendance à tourner volontiers sa tête du côté de la fenêtre.


La prise en charge de la plagiocéphalie par des professionnels doit être la plus précoce possible car le crâne est très malléable à la naissance, c’est donc à ce moment que les thérapeutes ont le plus d’impact sur la pathologie. Le nombre de séances nécessaire sera minimum. La kinésithérapie est de type neuromotrice et de mobilisation douce. Le kinésithérapeute permet de maintenir et augmenter la mobilité et de travailler de manière active l’alignement et la symétrie chez l’enfant. Il est également primordial de travailler en collaboration avec un ostéopathe.


Dans les cas où l’asymétrie crânienne est sévère, un traitement par orthèse qui consiste à faire porter un casque de moulage au nourrisson, jusqu’à un âge maximum de huit mois peut être indiqué. Il peut provoquer cependant des désagréments tels que des irritations cutanées voire des escarres. Le casque est toujours prescrit par un médecin.


Une intervention chirurgicale n’est nécessaire qu’en cas de craniosynostose. La chirurgie et le casque ne sont pas des traitements de première intention.

Pathologies fréquentes: À propos
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Paralysie cérébrale

La paralysie cérébrale (PC) est la traduction de l’anglais : Cerebral Palsy.

Le terme remplace progressivement Infirmité Motrice Cérébrale (IMC). La paralysie cérébrale est la déficience motrice la plus courante chez l’enfant. Elle touche 17 millions de personnes dans le monde.


Ce handicap résulte de lésions irréversibles survenues sur le cerveau du fœtus ou du nourrisson, ces lésions peuvent se produire avant, pendant ou après la naissance (jusqu’à 2 ans). Elles provoquent un ensemble de troubles du mouvement ou de la posture, souvent accompagnés de difficultés cognitives ou sensorielles, qui durent toute la vie. La motricité globale (par exemple s’asseoir et marcher) des enfants et des jeunes atteints de paralysie cérébrale peut être classée en 5 niveaux différents à l ́aide d ́un outil appelé le Système Classification des Fonctions Motrices Globales (GMFCS).


A l’heure actuelle, il n’est pas malheureusement pas possible de guérir de la PC mais il est important que l’enfant soit accompagné le plus tôt possible. Même si la guérison ne peut être envisagée, la qualité de la rééducation et la régularité du suivi permettront de diminuer l’importance du handicap et d’augmenter l’autonomie de l’enfant. Il est également primordial que l’accompagnement soit multidisciplinaire, en collaboration étroite avec l’entourage de l’enfant, parents, crèches, écoles,… 


La complexité de la PC, son implication dans les différents domaines de la santé ainsi que l’accompagnement de personnes tout le long de leur enfance expliquent l’importance d’un suivi spécialisé et multi-disciplinaire.


La kiné doit commencer par un bilan complet de la motricité. Au départ, les enfants PC ne présentent pas de déformations articulaires, ni de limitations musculaires mais l’examen clinique complet par un kinésithérapeute spécialisé permet de mettre en évidence :

  • Les aspects cliniques pathologiques et évaluer le degré d’atteinte ;

  • De reconnaitre le caractère transitoire de certaines anomalies motrices ;

  • De reconnaître la « normalité » motrice.


Le bilan neuromoteur complété par un examen analytique conduit à établir un programme d’éducation thérapeutique comprenant les séances de kiné (fréquence, objectifs, durée des séances,…) mais également la mise en place éventuelle de matériel orthopédique (collaborations), de l’orientation vers un chirurgien orthopédiste,…


Les objectifs des séances sont :

  • Acquérir une meilleure fonctionnalité et favoriser son autonomie ;

  • Apprentissage des schémas moteurs normaux. On essaie de limiter l’installation les schémas moteurs anormaux ;

  • Donner une variabilité des mouvements, capacité de réaliser les mouvements plusieurs façons différentes ;

  • Prévenir les dégradations orthopédiques.

Pathologies fréquentes: À propos
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